jeudi 23 août 2007

Ce matin


Le jour se lève, mais pas moi. Tourmenté par les indices laissés par la nuit. Ces fragments de réalité non réalisés, non identifiés et surtout pas encore acceptés. Que penseront t-ils? Si j’emporte avec moi ce matin, cet être lointain. Comment faire autrement qu’hier? Me laissé guider par l’instinct…

J’abdique ou je prends contrôle; qui est ce je? Il prend plusieurs formes, j’en connais quelques facettes. D’autres sont trop sombre ou trop illuminée, difficile d’ici à distinguer. Une rivière imagée coule devant mes yeux. La lassitude se dégage doucement, laissant sa place aux murs de ma chambre, aux sons ambiants. Je les rencontres, ou je me laisse aller à mes rêveries nocturnes? Pourtant j’étais si bien, si loin…

Qu’adviendrait t-il si je vous emportais avec moi, juste pour cette fois? Un voyage dans mon monde intérieur, qui sait peut-être croiserais vous une couleur de votre propre enveloppe caméléonienne. Ici tout est possible, ici nous agissons en maître si le désire se colle à l’expérience. Le spectacle appartient à celui qui tient les ficelles lorsqu’il se réalise en sa majestuosité. En attendant son ascension, seule l’attente est visible, palpable et suffocante. L’attente, cet état d’inertie, n’est pas digne des âmes que nous sommes. La contemplation par contre a toute les vertus.

Le jour se lève, et moi aussi. Sous la radiance du soleil, le sourire aux lèvres, je vais rejoindre mes amis.

MadHorse
Juillet-2007

3 commentaires:

Lou :) a dit…

Wow, beau texte!
Caméléonienne... Ouf! T'as été chercher ça loin! :)

Mad Horse a dit…

Merci, tu sais que j'aime ça inventé des mots ;-)

Mélanie a dit…

Excellent ton poème Marcel. Je suis impressionnée!